2014
NOUVELLE ÈRE

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Photo : Jérémie Battaglia.

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Les nouveaux codirecteurs artistiques Mario Borges et Joachim Tanguay maintiennent les acquis des années précédentes. Ils innovent en développant le marché de la diffusion, en s’adressant à de nouveaux publics et en travaillant avec des auteurs qui n’ont pas l’habitude de s’adresser aux ados.

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Leur projet artistique, articulé autour du thème de la transmission, met en avant la dramaturgie contemporaine, les formes nouvelles ainsi que l’ouverture sur le monde.

Refusant l’étiquette de « théâtre pour adolescents », ils affirment plutôt « créer des oeuvres qu’ils choisissent d’adresser aux adolescents ». Leurs thèmes de prédilection sont l’ouverture, la tolérance, l’engagement, la collaboration et le rêve.

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Homme de théâtre polyvalent, Mario Borges est à la fois metteur en scène, comédien et administrateur. Il fonde le Théâtre Le Boléro, avec lequel il remporte le Masque de la meilleure production régions, en 1996.
Excellent directeur d’acteurs, il met en scène plus de 60 productions et enseigne régulièrement à l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe.
Très actif dans le milieu culturel lavallois, il a notamment été président du Réseau des organismes culturels lavallois (ROCAL) de 2011 à 2020. Il fait partie de l’équipe de direction du Théâtre Bluff depuis 2005.

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Codirecteur artistique et général du Théâtre Bluff depuis 2015, Joachim Tanguay commence sa carrière de comédien avec Bluff 13 ans plus tôt en jouant Etien, rôle qui lui vaut une mise en nomination comme révélation de l’année au Gala des Masques 2004.
Il enchaîne ensuite les spectacles jeune public avec notamment les théâtres Le Clou, Le Carrousel, Tout à Trac, Ébouriffé et L’Arrière Scène. Comme gestionnaire, il codirige le Théâtre de la Brique Rouge de 2005 à 2007 et est adjoint à la direction de Bluff ainsi qu’à la Rencontre Théâtre Ados de 2005 à 2009.

La mise en scène

Photo : Jérémie Battaglia.

Metteur en scène : Artiste en charge de transposer le texte à la scène. Son rôle est de transmettre sa vision de la pièce à l’équipe artistique. Il dirige les comédiens et guide les concepteurs afin de créer un spectacle signifiant et cohérent.

Sébastien David, artiste polyvalent, nous parle du métier de metteur en scène.

Observez bien les capsules vidéos présentant des pièces du Théâtre Bluff.
Portez attention au décor, aux costumes, aux éclairages, à la musique, au jeu des acteurs.

Est-ce que ces différents éléments vous semblent former un ensemble harmonieux?

Le Théâtre Bluff organise des laboratoires avec les artistes du spectacle. Cette étape exploratoire vise à permettre au metteur en scène de développer l’univers scénique de la pièce en chantier, en étroite collaboration avec les comédiens et les concepteurs.

Photo : Caroline Laberge.

Sébastien David (metteur en scène), Marie-Hélène Bélanger, Charles-Alexandre Dubé, Richard Thériault (acteurs) Photo : Caroline Laberge. Collection Théâtre Bluff

Laboratoire de la pièce Les Haut-Parleurs. Mario Borges (codirecteur artistique), Sébastien David (metteur en scène), Nicolas Fortin (directeur technique), Joachim Tanguay (codirecteur artistique), Martin Sirois (concepteur d’éclairages), Olivier Girouard (concepteur sonore), Catherine Comeau (assistante à la mise en scène. Photo : Caroline Laberge. Collection Théâtre Bluff.

Laboratoire de la pièce Les Haut-Parleurs. Marie-Hélène Bélanger, Charles-Alexandre Dubé, Richard Thériault (acteurs). Photo : Caroline Laberge. Collection Théâtre Bluff.

Laboratoire de la pièce Les Haut-Parleurs. Joachim Tanguay (codirecteur artistique), Nicolas Fortin (directeur technique), Sébastien David (metteur en scène), Martin Sirois (concepteur d’éclairages), Olivier Girouard (concepteur sonore), Richard Thériault (acteur), Catherine Comeau (assistante à la mise en scène), Charles-Alexandre Dubé (acteur), Mario Borges (codirecteur artistique), Marie-Hélène Bélanger. Photo : Caroline Laberge. Collection Théâtre Bluff.

Laboratoire de la pièce Les Haut-Parleurs. Joachim Tanguay. Photo : Caroline Laberge. Collection Théâtre Bluff.

Laboratoire de la pièce Les Haut-Parleurs. Sébastien David (metteur en scène), Nicolas Fortin (directeur technique), Joachim Tanguay (codirecteur artistique), Martin Sirois (concepteur d’éclairages), Olivier Girouard (concepteur sonore). Photo : Caroline Laberge. Collection Théâtre Bluff.

Laboratoire de la pièce Les Haut-Parleurs. Marie-Hélène Bélanger, Charles-Alexandre Dubé, Richard Thériault (acteurs) et Sébastien David (metteur en scène).
Photo : Caroline Laberge. Collection Théâtre Bluff.

Laboratoire de la pièce Les Haut-Parleurs. Sébastien David (metteur en scène), Nicolas Fortin (directeur technique), Joachim Tanguay (codirecteur artistique), Martin Sirois (concepteur d’éclairages), Olivier Girouard (concepteur sonore). Photo : Caroline Laberge. Collection Théâtre Bluff.

Laboratoire de la pièce Les Haut-Parleurs. Marie-Hélène Bélanger, Charles-Alexandre Dubé, Richard Thériault (acteurs). Photo : Caroline Laberge. Collection Théâtre Bluff.

Le son

Photo : Jérémie Battaglia.

Concepteur sonore :
Il conçoit l’univers sonore de la pièce au moyen de musiques, de bruits, de bandes narratives ou de micros amplifiant ou modifiant la voix. Son rôle consiste à appuyer l’action, à créer des ambiances ou à illustrer des lieux grâce à une série d’effets qui constituent la trame sonore du spectacle.
Laurier Rajotte nous parle de son métier, il est concepteur de son.

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Photo : Yanick Macdonald.

Olivier Girouard, concepteur sonore, a le même profil que le personnag e du Voisin dans la pièce Les Haut-Parleurs. Il a été compositeur de musique classique avant de bifurquer vers la musique électroacoustique. Dans la pièce, le Voisin utilise des sons réels afin de créer ses compositions musicales. Le même procédé a été utilisé afin de construire les trames sonores des Haut-Parleurs.

« Au théâtre, la conception sonore doit toujours tenir compte du texte. La musique est au service du propos, de l’histoire. Elle doit donner un sens, un éclairage nouveau, à ce qui est présenté aux spectateurs. », raconte Olivier Girouard.

Deux lignes directrices ont servi de guide à la conception sonore des Haut-Parleurs : La saison chaude de l’été et la trame musicale L’été, d’Antonio Vivaldi, compositeur classique né au 17e siècle.
L’été : L’action de la pièce se déroule pendant un été très chaud. Le metteur en scène, Sébastien David, avait envie de traduire cette chaleur étouffante à travers la musique. Il a demandé à Olivier Girouard de créer une musique qui « fond » sous le soleil. Un beau défi, relevé par le concepteur!
Vivaldi : La pièce musicale L’été, tirée des Quatre saisons de Vivaldi, traverse l’œuvre des Haut-Parleurs. La structure musicale de cette œuvre classique a servi de base de composition à la plupart des sons entendus dans le spectacle.

Composition électroacoustique du Voisin
Le Voisin fait entendre au Fils une de ses compositions électroacoustique. L’amitié naissante entre les deux personnages se consolide. En faisant écouter au jeune garçon l’une de ses oeuvres, le Voisin se révèle davantage. Un lien de confiance s’établit lentement.


Photo : Yanick Macdonald.

Cette composition électroacoustique est travaillée à partir d’enregistrements de quelqu’un en train de bâtir un amplificateur et un haut-parleur. Les bruits qu’on entend sont ceux de soudures, de coups de marteaux, de froissements de métal, etc. Il s’agit bien sûr d’un clin d’oeil au titre de la pièce (Les Haut-Parleurs) qui nous rappelle aussi que le son a besoin d’un support technique pour parvenir jusqu’à nos oreilles.

La forêt, la nuit, composée par le Voisin
Le Voisin fait écouter au Fils une composition bâtie à partir de bruits de la forêt, la nuit. Cette trame intervient alors que Le Fils a entendu d’étranges rumeurs sur le Voisin. Il existe un climat de tension entre les deux personnages que la musique vient accentuer.


Photo : Yanick Macdonald.

Olivier Girouard qualifie cette trame sonore de « cinéma pour l’oreille ». La musique « raconte une histoire », laissant libre cours à l’imagination du spectateur. Il s’agit d’un amalgame de bruits de pas dans les feuilles, du chant du huard, du son du vent, de branches qui craquent, etc. Les sons ont été transformés afin de créer une ambiance angoissante et mystérieuse.

Transition de la cathédrale
Ayant cédé à la pression de ses pairs, le Fils se réfugie dans la cathédrale après avoir lancé des oeufs dans la fenêtre du Voisin. Il s’agit d’une transition musicale entre l’acte 1 et 2, qui entraîne le spectateur d’un lieu vers l’autre.



Le concepteur sonore souhaitait mettre de l’avant l’immensité du lieu de culte. Sans s’attarder à la vocation religieuse du bâtiment, la musique exprime plutôt sa dimension spatiale, plus grande que les relations humaines, et sacrée. On y entend un orgue, indissociable de la cathédrale. Remarquez comment le concepteur a réussi à transmettre l’impression d’une musique qui « fond » : rythmes qui ralentissent, sons qui glissent vers les graves. La musique reprend la même structure descendante que L’été de Vivaldi.

Photo : Yanick Macdonald.

questions

Qu’est-ce qu’un mandat artistique ?

Un mandat artistique est la ligne directrice, la couleur, le guide de la compagnie. C’est le phare qui oriente le travail de la direction artistique et de ses collaborateurs dans une même direction.

Photo : Jérémie Battaglia.

question

Nomme les avantages de la musique produite en directe (live) et ceux de la musique sur bandes (préenregistrée).

La musique live est plus près de l’évolution de la production, comme le musicien est sur la scène, il peut suivre le jeu des acteurs. La musique sur bande, quant à elle, coûte moins cher et comme elle est identique d’une représentation à l’autre, elle permet d’insérer des repères audio pour les acteurs.

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